[RP] Après Louis vint Arthur

**Louis Arthur** Ven 23 Mar - 23:12

L'attente n'avait pas été longue. Et quelques jours après la première missive, une poignée de cavaliers aux armes de la Baronne d'Ussac étaient arrivés aux portes du petit manoir de Louis Arthur Carsenac, au nord de Guéret, non loin de la frontière entre Limousin et Berry.

La veille du départ, le Royaume tout entier s'était mis en branle et la tension qui accompagnait la fin des élections royales était dans tous les bourgs palpable. Ce fut le Comte du Périgord-Angoumois qui accéda au trône.

Le jeune Carsenac, jusqu'alors peu intéressé par la politique et les intrigues parisiennes, s'était contenté de trinquer avec les soiffards qui fêtaient l'avènement d'une nouvelle ère. Déjà l'on entendait certains annoncer le retour de la guerre, et en parfait éphèbe, le petit blond ne pouvait que s'en réjouir, savourant déjà les récits d'épiques batailles et les mémoires de glorieux chevaliers.

Sa cousine était elle même chevalier. Aldraien Sybell de Malemort-Carsenac, qui avait porté sur le jeune garçon une attention singulière, traitement auquel il n'était pas habitué. Ses parents étaient certes d'une famille noble, et relativement riche, mais pas trop.

Aussi, c'est avec une pointe d’appréhension que le Carsenac avait atteint le domaine de sa cousine, au coeur duquel se dressait un castel digne des forteresses décrites par les fabulistes.
Les gardes qui l'accompagnaient étant plus muets que la tombe de son père, le blond déglutit avant de s'avancer et de déclarer à la sentinelle qui tenait le passage :

-Je suis Louis Arthur Carsenac, et attendu par la Baronne d'Ussac.

Il porta alors sa main à sa nuque, s'efforçant de paraître le plus sérieux possible...

**Emanuelle** Sam 24 Mar - 0:24

La jeune fille prenait plaisir à déambuler dans les labyrinthes du château. Ses nouvelles fonctions la ravissait au plus haut point et c'était toujours avec un émerveillement palpable qu'elle regardait les tapisseries et les sculptures qui jonchaient les tables d'appoints. Assurément, sa maîtresse avait du goût et ses pas l'avaient mené non loin des portes. Une de ses tapisseries préférées s'y trouvait. Était-ce une scène épique? Ou un fait réel tissé avec grand art? Quoi qu'il en soit, elle fut distraite de sa rêverie par la poterne du poste de garde où l'un d'eux entrait avec bruit.

Le garde l'avait reconnu et déjà il s'avançait vers elle.

Demoiselle, un visiteur pour la Baronne. Louis Arthur Carsenac.

Oui? Bien, je m'occupe de l'introduire au près de la Baronne, il est attendu.

Ni une, ni deux, la jeune fille pénétrait le poste de garde avec l'homme et se retrouva nez à nez avec le jeune homme.

Bonjour à vous Messire. Je me nomme Emanuelle, je suis la dame de compagnie de la Baronne. Suivez-moi je vous pris, elle vous attends, je vous conduis à elle.

Ema pris les devants, entraînant le visiteur à sa suite. Plusieurs détours furent effectuer et monter également un grand escalier. N'étant guère familière encore avec les lieux, elle espérait surtout ne pas se tromper de chemin. Le château est d'une taille imposante et s'avère être un véritable labyrinthe. Au final, la mémoire ne lui joua pas de tour, elle se retrouva finalement devant les portes doubles du grand salon. Où elle frappa doucement pour annoncer son entrée.

**Aldraien** Sam 24 Mar - 3:17

Depuis quelques jours, le domaine était en effervescence.
L’arrivée de plusieurs membres de sa famille étaient prévues, de nouvelles rencontres pour la Malemort qui ne les avait en réalité jamais vu.

Des personnes de son sang pourtant, qui avaient jusqu’ici vécues de leur côté ; sans qu’elle n’en ai vraiment conscience. D’une part, sa petite-fille, Eloane-Ambre Carsenac, qui avait été recueillie par la Mère Supérieure du couvent où Indy - sa fille, donc - avait laissé la petite avant de mettre fin à ses jours.
Plusieurs semaines auparavant, la trentenaire avait reçu une lettre du couvent où la petite fille vivait, lui indiquant qu’elle ne pouvait plus y rester. Des années sans nouvelles, et elle se retrouvait projetée d’un coup d’un seul dans un rôle de grand-mère qui lui allait très mal ; pourtant elle n’avait pas hésité une seule seconde à envoyer quelques uns de ses hommes récupérer l’enfant pour la ramener chez elle. Une Carsenac ne devait jamais rester isolée loin des siens.

Une situation similaire s’était produite alors que la femme venait d’apprendre la mort de son cousin, Louis. Puisqu’elle était à la tête de cette famille, elle était la première informée lorsque ce type d’événements se produisaient ; c’était navrant, mais elle avait alors appris que le jeune Louis-Arthur se retrouvait également livré à lui-même.
Une lettre, une réponse, puis là encore une escorte était partie de l’autre côté du Comté pour ramener le jeune homme dans sa nouvelle demeure. La Baronne, fort heureusement, disposait d’un domaine bien assez vaste et de revenus largement suffisants pour subvenir aux besoins de tout ce beau monde. Ce dernier était attendu sous peu, l’escorte envoyée l’informant régulièrement de leur avancée. Comment l’enfant réagirait-il à ce nouvel environnement ?

Les sinoples perdus dans le feu crépitant, elle réfléchissait à la réaction du jeune homme lorsqu’il la rencontrerait. Serait-il effrayé par l’aspect - repoussant diraient certains - abimé de la Malemort ? Ses vêtements, bien entendu, étaient riches et soignés mais son visage montrait tout le vécu qui avait été le sien. Presque la moitié senestre de son visage avait été mangée par les flammes lors de l’incendie malencontreux d’une auberge et quelques fils d’argent parsemaient la chevelure rousse ; pourtant, son regard émeraude transpirait l’expérience et la sagesse d’une femme qui a vécu.
Dans ses bras, une enfant dormait. La jeune Alisa-Nebisa, fille de Prince, petite-fille de Reyne ; née quelques semaines auparavant, le front aussi roux que pouvait l’être celui de sa mère. Sereine, l’enfant ne pouvait guère savoir quel illustre nom était le sien, ni quel destin irait avec celui-ci ; elle ne se réveilla pas lorsqu’on frappa la porte, mais les sinoples de l’adulte se tournèrent immédiatement vers l'entrée du salon.

- Entrez !

Toc toc.
Qui est là ?
Elle se lève de son fauteuil pour accueillir sa jeune Dame de Compagnie et son invité, même si elle ne sait encore pas de qui il s’agit.

**Emanuelle** Sam 24 Mar - 4:07

Attentive aux bruits provenant de l'autre côté des deux lourdes portes. Ema patientait, accompagné du jeune homme, que l'autorisation d'entrer soit donnée. La jeune fille entendit justement le signal qu'elle attendait et c'est ainsi qu'elle ouvrit les deux portes donnant sur le grand salon. La pièce spacieuse était richement décorée, très lumineuse compte tenu des larges fenêtres qui ornaient le deuxième étage du castel. Les draperies avaient toutes été tirées de façon à ce que le soleil baignait les lieux admirablement. Probablement le plus bel endroit du château d'ailleurs, enfin, au humble avis de la demoiselle.

Ema effectua une légère génuflexion à l'entrée.

Ma Dame, pardonnez mon intrusion mais voici Messire Louis Arthur Carsenac. Je n'ai pas voulu le faire attendre puisque je savais que vous l'attendiez... Ainsi, je l'ai conduit à vous immédiatement.

Emanuelle entra plus avant dans la pièce, se poussant sur le côté pour laisser toute la place au jeune homme.

**Louis Arthur** Sam 24 Mar - 4:21

Le garde, qui darda un instant son regard sur le blond, revint bien assez vite, avec à sa suite une demoiselle qui semblait avoir plus ou moins l'âge du Carsenac. Carsenac qui fixa un moment la dame de compagnie, abandonnant ses émeraudes dans la chevelure abondante de l’adolescente.

S'il était une coutume du monde de la chevalerie pour laquelle il ne se passionnait pas, c'était bien l'amour courtois. Il trouvait les femmes et leurs usages idiots parfois absurdes, peut-être ce sentiment venait-il du mépris qu'il nourrissait à l'égard de sa défunte mère, à vrai dire, il n'avait jamais été à l'aise en présence d'une femme.

Les dires d'Emanuelle eurent le mérite de sortir Arthur de sa torpeur chimérique, un sourire venant remplacer sa mine songeuse.

-Ma demoiselle, Louis Arthur Carsenac, ravi.

Présentation qu'il ponctua d'une révérence de la tête, faisant valser ses mèches blondes par delà son front.
Puis le jeunot de la suivre, examinant et considérant les galeries et l’enchevêtrement des couloirs, couloirs richement ornés, chargés et parés d'émaux et de métaux.

Une fois à l'intérieur du salon, une grande pièce étincelante, il demeura derrière la jeune femme, regardant le sol, sensiblement intimidé par l'entourage et le milieu où il se trouvait. Devinant la silhouette qui les dominait, il mit genoux à terre, ne levant point la tête vers la Baronne, et soufflant :

-Cousine, c'est pour moi un honneur.

Et de contempler alors la cousine en question, retenant un gloussement, assemblage de peur et de dégoût, à la vue du visage à moitié calciné de la Malemort...

**Aldraien** Sam 24 Mar - 8:07

Les choses se confirment.
Il est arrivé, escorté par Emanuelle ; sa jeune Dame de Compagnie, pour ne pas dire son ombre, arrivée très récemment à Ussac, pour son plus grand bonheur. Un léger sourire accueillit donc cette intrusion pour le moins espérée et le regard se fit inquisiteur pour observer le jeune homme qui s’était retrouvé à genoux devant elle ; elle en avait d’ailleurs déduit que celui-ci ne devait pas être très au fait des convenances et du protocole à adopter face à une Baronne, toute belle-fille de la Reyne soit-elle. Qu’importe, il apprendrait.

Un blond…C’était la première fois qu’elle rencontrait un Carsenac de cette teinte. Elle était habituée aux bruns, et à la limite aux roux, doux souvenirs du lointain sang écossais coulant encore dans leurs veine ; Louis semblait avoir innové en la matière. Un aller-retour sur la jeune femme qui a accompagné Louis-Arthur, et une légère inclinaison de la tête à son encontre.

- Merci, Emanuelle. Tu peux disposer. Préviens les Dames de Chambre si tu veux bien, qu’elles préparent la chambre de mon cousin.

Retour sur le dit-cousin.
L’honneur ne semble pas avoir été très longtemps à l’ordre du jour. Qu’importe, la Malemort est habituée à ce genre de regards ; elle les subit chaque jour, tant et si bien qu’ils finissent par glisser sur elle sans même l’effleurer.
Il a les yeux des Carsenac.
Ces prunelles émeraudes qui les caractérisent.
D’un geste, elle l’invite à se relever ; un Carsenac ne devrait jamais se mettre à genou, sauf devant son Suzerain ou son Roy ; ça également il l’apprendrait avec le temps, elle se chargerait de lui inculquer. Il devait devenir fier de son sang, conscient de son importance et ne s’incliner que devant ceux qui le méritaient.

- Louis-Arthur. Soit le bienvenue à Ussac. Tu es chez toi ici, mon cousin.

Et, devant l’insistance de son regard sur les traits marqués par les flammes, elle ajoute un ton plus bas, comme une confidence ; la première qu’elle lui fera, comme pour établir une première marque de confiance entre eux deux.
C’est un taciturne, elle le voit au premier coup d’œil, il faudrait jouer de tours et détours pour réussir à établir un lien réel entre les deux.

- Nous avons tous nos épreuves à surmonter. Les miennes ont laissé des traces.

Et pas que sur mon visage, mais ça, tu n’as pas besoin de le savoir pour le moment.
Enfin, elle présente le poupon qui, toujours, dort profondément dans ses bras. Petite rouquine, voici celui qui partage une partie de ton sang.

- Je te présente Alisa-Nebisa de Malemort, ma fille. Il y a de nombreux enfants dans cette demeure, mes fils ainsi que ma fille ainée ; mais également mon jeune filleul. Tu auras l’occasion de les rencontrer bien assez tôt. Est-ce que tu as des questions ?

**Louis Arthur** Sam 24 Mar - 9:19

Jeune, mais dors et déjà capable d'une certaine lucidité quant aux réactions de ses -rares- interlocuteurs. Et le menu sourire de la Malemort, ajouté à ce regard empreint d'esprit et de raison, était des plus évocateur. Elle avait compris la grimace maladroitement voilée d'Arthur, et cela ne pouvait que faire ses joues se rougir un peu plus.

Vint alors le renvoi de la demoiselle de compagnie. Le personnel de ce domaine pouvait sans aucun doute peupler un village entier, et les deux domestiques qui étaient autrefois au service de son paternel lui semblaient désormais être une bien futile chose. C'est un autre monde que le jeune homme s'apprêtait à rejoindre. A présent, il l'avait compris.

Une fois la bienvenue souhaitée, son hôte lui susurra ce qui paraissait être une intime confession, cela ne put qu’apaiser le Carsenac, qui était -pour l'instant du moins- un étranger en ces lieux. Son visage se décrispa, allant jusqu'à afficher un sourire serein.

A la vue du nouveau né, l’adolescent se risqua à une remarque :

-Elle est... il s'empourpra plus encore je suis enchanté.

Toutefois, savoir qu'il n'était pas ici le seul jouvenceau lui plut, en fils unique, il n'avait eu pour seul compagnon que le vieux chien de son père, qui mourut avec son maître, emporté par la peine et le chagrin. Les Hommes déconsidéraient les bêtes, mais c'était une erreur, il en était convaincu. Pour avoir grandit avec un animal, il savait qu'ils pouvaient être de biens meilleurs partenaires que les humains.

Enfin, déposant ses émeraudes sur sa bienveillante cousine, il conclut :

-Non, je n'ai aucune question, et se relevant, je vais maintenant vous laisser, je ne veux pas abuser de votre temps.

**Emanuelle** Sam 24 Mar - 11:25

Ema observait, avec discrétion... De sa discrétion légendaire. Bon, c'est folie d'y prétendre mais la jeune fille ne déplace guère de vent ni même n'attire les regards tant elle se veut effacée et malgré tout, elle regardait les réactions du jeune homme du coin de l'oeil. Aucun amusement n'affichait ses traits mais elle savait que l'aspect de sa maîtresse pouvait surprendre mais bien au delà d'une apparence, il y avait beaucoup plus. Il suffisait de croiser le regard de cette femme pour avoir confiance, d'y déceler une force de caractère et du bon. Du moins, c'est exactement ce qui était arrivé avec Emanuelle. À son service depuis si peu et déjà... Elle n'avait jamais été aussi à l'aise. Réflexion faites, même après des mois au près des Montbazon, elle n'était pas parvenu à ce sentiment de confiance envers une personne.

Un sourire envers sa maîtresse suivit d'une génuflexion calme et bien posée. Évidemment, elle avait compris et évidemment, ce qu'elle demandait serait fait à l'instant.

Ema toisa du coin de l'oeil une dernière fois le jeune homme. Elle n'avait pas eu souvent l'occasion de croiser de jeunes gens de son âge, enfin, celui ci ne semblait pas tellement plus vieux ou plus jeune. Il n'y avait jamais de garçon au couvent où elle avait grandit ce qui explique en grande partie ses malaises et ses apréhensions quand la gente masculine se trouvait dans les parages de la jeune fille. Ema lui sourit timidement suivit d'un signe de tête et se retourna vers les portes qui étaient toutes grandes ouvertes.

Elle les referma soigneusement derrière elle, avec calme et précaution mais une fois les portes fermées, déjà l'on pouvait entendre les pas de course de la Ema qui parcourait les dédales du château en quête des femmes de chambre pour que les appartements du jeune homme soient prêt en temps voulu.

**Aldraien** Sam 24 Mar - 23:54

Le stratagème a marché ; faire un semblant de confidence au jeune homme semble l’avoir apaisé, un peu. Fou ce qu’elle était douée quand même, la Malemort. Bon d’accord, elle n’était pas très objective, et sûrement très loin de la réalité, mais quand même.

De toute évidence, l’adolescent n’avait pas l’habitude des enfants car, si la vue de sa magnifique fille pouvait en faire fondre plus d’un, il était rare qu’elle les fasse rougir si facilement et si violemment. Il s’y ferait, comme à tout le reste. La trentenaire est consciente que c’est une vie totalement différente de celle qu’il avait qu’elle lui offre là ; et qu’il lui faudra du temps pour s’y adapter.
Mais elle ne peut pas le laisser s’enfuir si vite, elle a encore des choses à lui dire.
Elle le retient d’une main sur l’épaule, l’autre occupée à tenir sa fille contre elle. Elle s’est arrangée pour que ce ne soit pas la main calcinée qui se pose sur lui, autant ne pas l’effrayer encore plus.

- Tu te renseigneras auprès des enfants mais je te préviens tout de suite que tu suivras des cours au même titre qu’eux. Loïc, le précepteur, t’enseignera la bienséance, les sciences et le latin ; Marcel, le Maître Palefrenier, sera chargé de perfectionner tes capacités de cavaliers et, puisque tu es le plus âgé, il t’initiera à l’art de la joute équestre.

Et oui…Tu n’imaginais tout de même pas te tourner les pouces en venant ici ?
Mais ce n’est pas le pire.

- Je me chargerai personnellement de te faire connaître les armes et leur maniement. Nous nous verrons deux fois par semaine pour cela. Emanuelle sera sans doute là pour pouvoir apprendre en même temps que toi. Elle n’est pas faite pour devenir soldat ou chevalier, mais j’estime qu’une femme doit savoir se défendre.

Elle n’allait pas y couper, la demoiselle de compagnie. Elle ne voulait pas d’une simple servante, et si la jeune femme devait devenir son ombre, elle comptait bien s’assurer que celle-ci puisse la défendre en toutes circonstances.
Quant au cousin, un bon Carsenac était un Carsenac portant les armes ; elle serait intransigeante avec cela, bien qu’elle ne connaissait pas la vision de feu Louis à ce sujet. De toute façon, c’était elle la Chef, donc elle qui décidait.
Et toc.
Bon, elle pourrait également lui enseigner la Diplomatie, voir l’Art de l’Héraldique, s’il s’y intéressait. C’est qu’elle a plusieurs cordes à son arc, la Malemort. Tiens, l’arc aussi elle pourrait lui apprendre. La main retourne soutenir son enfant tandis qu’elle le libère.

- Tu peux y aller, découvrir un peu le domaine. Ah, et, Louis-Arthur…
Je suis contente que tu sois là. N’hésite jamais à venir me voir, mon sang ne me fait jamais perdre mon temps.

**Louis Arthur** Dim 25 Mar - 7:58

N'avait-il pas fait un pas en arrière qu'une main vint se poser sur son épaule. Il la regarda avant de reporter ses yeux sur la Baronne. Leurs prunelles étaient semblables, d'un vert intense et vif.

C'est ravi qu'il apprit qu'il aurait droit à une instruction, en venant ici, il espérait bien pouvoir en apprendre plus. Comprendre le monde, la nature et ses choses, voila ce à quoi il aspirait réellement. Mais en jeune noble, pouvait-il vraiment se détourner du chemin des armes ? Il ne le pensait pas, toutefois, il était sûr d'être en mesure d'allier habileté spirituelle et corporelle.

Aussi se contenta-t-il d'hocher la tête le long du propos de la Malemort, souriant large lorsqu'il apprit qu'il était l’aîné. Cela l'amusait, et le Carsenac prenait petit à petit goût à sa nouvelle existence, le trépas de son père aura vraiment bouleversé la vie de Louis Arthur.

Par ailleurs, l'idée de s'exercer à l'usage des armes avec Emanuelle le séduisait. Non qu'il s'enticherait d'une femme, loin de lui cette vision. Mais après tout, ce n'était encore, à son instar, qu'une enfant.
Une fois qu'elle eut terminé, il conclut, sensiblement ému par le traitement qu'elle lui réservait.

-Je ne vous remercierai jamais assez, je vous suis à jamais dévoué.

Il arqua alors son buste poliment, et s'empressa de quitter la pièce, espérant rencontrer quelqu'un qui pourrait le guider à travers le domaine...

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